En lisant les blogs sur le nouveau site européen minigolfnews.com, je constate une nouvelle fois qu’en suède ou en Allemagne, des joueurs arrivent à être en équipe nationale et à devenir champion d’Europe de minigolf après 5 ans de pratique. En France, ou en est on après 5 ans de pratique ? Pas bien loin mais je vous rassure, après 23 ans, on n’est pas bien plus avancé au niveau européen. Ma question est pourquoi ?
Est ce que c’est simplement car les allemands et les suédois sont plus nombreux que nous ? Ca se pourrait s’ils avaient dans leur équipe nationale des joueurs super expérimentés mais la, il s’agit de jeunes avec 5 ans de minigolf qui deviennent champion d’Europe.
Est ce parce que les allemands et les suédois s’entraînent plus que nous ?
C’est possible car durant l’hiver, ils continuent a jouer quasiment tout les week-end en salle et ceci, sans avoir des tonnes de terrains indoors mais pour autant, tout les week-end, ils jouent sur le même terrain, comme c’est le cas à Eskilstuna en Suède ou il y a au moins 20 tournois chaque hiver.
Est ce le mode d’entraînement qui est différent ?
Je crois beaucoup plus en cette hypothèse qui a plusieurs volets. D’abord un volet méthode d’entraînement et ensuite un volet coaching. Au niveau entraînement, je pense qu’en France les joueurs s’entraînent seuls en étant sur de leur force et par conséquent, quand ils ratent un coup, ils ne savent pas pourquoi, ils recommencent, réussissent et passent à la piste suivante sans avoir analysé et compris leur erreur qu’ils pourront donc reproduire en compétition. UN exemple, qui est capable en France de dire dans un salto si il faut rentrer plutôt à gauche, plutôt au centre ou plutôt à droite ? La plupart des joueurs français se disent « essayons déjà de rentrer dans le salto et ce sera déjà pas mal » et ensuite ils s’étonnent qu’une fois la balle passée dans le salto, celle-ci n’aille pas systématiquement dans le trou. Un autre exemple. C’est une évidence à partir d’un certain niveau de jouer le labyrinthe en bande. Mais pour un bon coup, il faut un bon point de départ, une balle bien préparée (un peu chauffée car si elle est glacée c’est un caillou qui va trop répondre à la bande), un coup sec au bon point d’impact et ne pas mettre d’effet. Qui est capable tout seul de s’auto-juger sur un coup ? Pas moi. Ca peut donc être intéressant se s’entraîner a plusieurs et de regarder ce que font les autres comme le font si bien les suédois et les tchèques au championnat d’europe. Ainsi on peut plus vite évaluer quel est le bon point d’impact à la bande et quand un coup est raté, on peut dire au joueur si il a joué trop court ou trop long, si le coup n’était pas assez sec ou si il a mis de l’effet. Ainsi, on progresse très vite mais pour faire cela, il faut faire confiance aux autres et accepter de les écouter, sans forcément être d’accord sur tout mais en acceptant de discuter.
Ceci me permet de rebondir sur mon second point, le coaching. En effet, c’est souvent au coach que revient le rôle que je viens de décrire. Mais pour faire confiance à un coach, il faut travailler depuis longtemps avec lui et pas seulement 15 jours au championnat d’europe. La encore, c’est sans doute un des gros points faibles français car si en Autriche ou en Allemagne, lors de chaque tournoi les joueurs ont des coachs et apprennent à travailler avec , en France, rien de tel ne se passe, sans doute aussi car peu de gens en France ont compris l’intérêt pourtant crucial de préparer ses balles. Mais qui en France pour ce rôle de coach alors que nous sommes déjà si peu sur les tournois ? Et bien pourquoi pas les joueurs eux-même. En effet, en ce moment un des pays qui progressent beaucoup est l’Italie et dans ce pays, les cadres nationaux sont toujours réunis sur les tournois et se coachent mutuellement. Certains penseront que cela ne fait qu’agrandir l’écart entre les cadres et les non cadres mais l’exemple italien montre le contraire. En effet, les joueurs jouent avec des joueurs de leur niveau et s’entraident pour atteindre le niveau supérieur. Est on capable de faire et d’accepter cela en France pour passer un cap, la réponse sur le terrain.